Les pharma-formations de Mathilde : Gérer au mieux les allergies saisonnières
Journées radieuses, oiseaux qui roucoulent et arbres en fleurs riment pour certains avec gorge chatouilleuse, nez qui coule et yeux qui pleurent… Que conseiller à ces patients atteints d’allergies saisonnières telles que la rhinite ou la conjonctivite allergique afin qu’ils puissent profiter pleinement du printemps ?
Première étape pour gérer les allergies saisonnières : Le Lavage
Souvent négligé et pourtant très important, que ce soit pour les yeux ou le nez. Il est nécessaire de bien enlever tous les allergènes (c’est-à-dire les particules de pollens, de poussières…) potentiellement présents avant d’appliquer un traitement. Pour les yeux, un rinçage au sérum physiologique suffit.
Pour le nez, on peut également utiliser du sérum ou bien de l’eau de mer isotonique (Sinomarin™, Humer™ hygiène du nez, Sterimar™ hygiène, Physiomer® hygiène du nez…), de l’eau de mer hypertonique si le nez est très encombré (Sterimar™nez bouché, Physiomer® nez bouché…) ou encore de l’eau de mer associée à un agent fluidifiant qui aide à décoller les sécrétions nasales (Prorhinel spray nasal enfants-adultes).
Isotonique : qui a la même concentration en sel (0,9%) que le plasma de nos cellules.
Hypertonique : qui est plus concentré en sel (autour de 2,2%).
Deuxième étape pour gérer les allergies saisonnières : Agir localement
Les collyres pour les yeux
Deux catégories de collyres existent pour traiter les symptômes des allergies saisonnières :
- Les collyres anti-histaminiques composés de lévocabastine (Allergiflash®) : ils bloquent l’effet de l’histamine, libérée par la dégranulation des mastocytes, sur les récepteurs H1 localisés au niveau des muscles lisses et de l’endothélium. Leur rapidité d’action les rend efficaces en phase de traitement d’attaque.
- Les antidégranulants mastocytaires qui sont le cromoglycate de sodium (Humex conjonctivite allergique, Opticron® unidoses, Ophtacalm® unidoses, Ophtacalmfree®) et l’acide N-acétyl aspartyl glutamique (Naabak, Naaxia®) : ils inhibent la libération d’histamine par les mastocytes. Ils sont à utiliser en prévention ou bien en relai des précédents.
Mastocyte : cellule leucocytaire présente dans les tissus conjonctifs. Elle contient dans son cytoplasme des granulations comprenant des médiateurs chimiques, dont notamment l’histamine.
Dégranulation : la membrane des granules fusionne avec la membrane cellulaire. Le contenu des granules se déverse dans le milieu intercellulaire.
Les dosettes à usage unique sont à privilégier par rapport aux flacons. On évite ainsi les conservateurs qui sont eux-mêmes susceptibles de provoquer des allergies ou des sècheresses oculaires.
Entre chaque application de collyre, il est important de laisser un intervalle de 5 à 10 minutes pour que la muqueuse ait le temps d’absorber le principe actif.
Les sprays pour le nez
Il existe quatre catégories de sprays nasaux différents, cités du plus au moins efficace :
- Les corticoïdes comme la béclométasone (Humex rhume des foins) : ils ont une action anti-inflammatoire. Attention donc à ne pas les conseiller en cas d’infection locale virale (comme l’herpès labial) ou fongique ou de saignement de nez. Sous forme de spray, ils agissent sur les symptômes nasaux mais également oculaires !
- Les antihistaminiques (azelastine) : il n’en existe plus sous forme conseil, ils sont uniquement disponibles sur ordonnance (Allergodil®, Dymista®).
- Les antidégranulants mastocytaires comme le cromoglycate de sodium (Alairgix® rhinite allergique, Cromorhinol®) : ils stabilisent la membrane des mastocytes et évitent ainsi leur dégranulation.
- Les sprays barrières, classés comme dispositifs médicaux (Humer stop allergies, Sterimar™ rhinite allergique, Allergyl, Bloxallergi™) : ils neutralisent les allergènes déjà inhalés et empêchent les autres d’adhérer à la muqueuse. Leur efficacité durant entre 4 et 6 heures, il est nécessaire de renouveler leur application 2 à 3 fois par jour.
Troisième étape pour gérer les allergies saisonnières : Agir de manière globale
Si jamais l’action locale n’est pas suffisante pour réduire efficacement les symptômes, on conseillera l’utilisation d’anti-histaminiques H1 de 2ème génération par voie orale tels que la cétirizine et la loratadine. En forme conseil, ils sont disponibles à la vente par boite de 7 comprimés à partir de 12 ans. Certaines formes de cétirizine sont utilisables dès 6 ans avec des comprimés à sucer.
La disponibilité de ces traitements en libre accès ne doit pas empêcher la consultation d’un médecin si jamais les symptômes sont importants et persistants. Celui-ci pourra alors mettre en place un traitement de fond, notamment pour éviter l’évolution vers un asthme allergique.
Le conseil en plus en phyto-aromathérapie
Le laboratoire Pileje propose un complément alimentaire, Lactibiane immuno, composé de deux souches microbiotiques, de vitamine C et D afin d’agir de manière globale en soutenant le système immunitaire. Il est en effet reconnu que le microbiote joue un rôle majeur de défense contre les agents pathogènes.
Santé Verte propose son complément alimentaire Polanine® contenant notamment de l’andrographis qui contribue au confort respiratoire, du curcuma pour le côté anti-inflammatoire et de la vitamine C qui renforce le système immunitaire.
En action locale, Phytosun aroms, Puressentiel et Pranarôm proposent chacun un spray protecteur à utiliser en prévention, et un spray décongestionnant à utiliser pour traiter les symptômes apparus. Attention, ces sprays contenant des huiles essentielles, il n’est pas recommandé de les conseiller aux personnes âgées, asthmatiques et épileptiques.
- Phyosun aroms spray nasal allergie : contient de l’huile végétale de sésame qui aura une action anti-irritante sur les muqueuses, et de l’huile essentielle de menthe verte qui a la propriété de fluidifier le mucus.
- Phytosun aroms spray nasal décongestionnant : il aide à purifier les voies nasales sans les assécher grâce à l’eau de mer hypertonique. Il fluidifie également les sécrétions pour faciliter leur évacuation grâce à l’huile essentielle de niaouli. L’extrait de menthe sauvage apporte une sensation de fraîcheur immédiate.
- Puressentiel respiratoire spray nasal protection : les agents filmogènes protègent la muqueuse nasale contre les allergènes. L’huile essentielle d’eucalyptus radié empêche le nez de couler et fluidifie les sécrétions.
- Puressentiel respiratoire décongestionnant : composé d’eau de mer hypertonique, d’eau florale de romarin, d’huiles essentielles d’eucalyptus radié, de géranium rosat, de niaouli et de ravinstara, de propolis et d’échinacée.
- Pranarôm allergoforce spray nasal décongestionnant : composé d’une solution hypertonique, d’huiles essentielles assainissantes, rafraichissantes et adoucissantes (HE de Tanaisie, de Matricaire, de Camomille noble, de poivre noir et de Sapin baumier) et de plantain.