Les conseils du pharmacien sur l’allergie au soleil
C’est l’été et bien que le soleil ne rayonne pas sur toutes les régions de France, il est possible que certains et certaines soient touchés par un genre d’allergie suite à leur exposition au soleil lors de leurs vacances. 3S Santé vous présente donc en détail de l’allergie au soleil et donne des conseils pour moins en souffrir durant la période estivale.
Qu’est-ce que l’allergie au soleil (lucite) ?
Comment apparaît l’allergie au soleil ?
L’allergie au soleil peut survenir au printemps ou au début de l’été lorsqu’on s’expose aux premiers rayons du soleil après plusieurs mois à l’abri en intérieur et sous des couches de vêtement. On estime qu’une personne sur 10 est atteinte d’une allergie au soleil. Si dans la plupart des cas il ne s’agit pas d’un problème de santé grave, elle est très inconfortable du fait des démangeaisons qu’elle engendre.
Ce sont les rayonnements UV du soleil qui sont responsables de cette réaction désagréable sur la peau. Ce sont d’ailleurs les UVA qui sont à blâmer dans ce cas de figure. En effet, ils déclenchent une réaction immunitaire lorsque l’exposition aux rayons ultraviolets A sont prolongés.
Ce sont les personnes à peau claire, souvent des femmes âgées entre 15 et 40 ans qui sont les plus à risque face à ces dermatoses inflammatoires liées au soleil.
Les différents types d’allergie au soleil et leurs symptômes
La lucite estivale bénigne (LEB)
Lorsqu’on parle d’allergie au soleil, dans la plupart des cas il s’agit d’une lucite estivale bénigne (LEB). Elle prend différentes formes (rougeurs, éruption de petits boutons, papules rouges en relief, vésicules remplies de liquide et démangeaisons) et survient après une exposition au soleil. Elle dure pendant 5 à 10 jours. La LEB apparait notamment au niveau décolleté, sur les bras, les jambes ou toute autre zone exposée à l’exception du visage.
La lucite estivale bénigne a tendance à s’atténuer avec l’apparition du bronzage. Cependant, elle revient chaque année aux beaux jours lorsque la peau est exposée aux premiers rayons et peut potentiellement s’aggraver au fil du temps. Elles peuvent aussi disparaître comme elles étaient apparues.
La lucite polymorphe
La lucite polymorphe génère les mêmes symptômes que la lucite estivale, mais survient après chaque exposition au soleil, même courte. De plus, elle peut toucher n’importe quelle zone du corps exposée, même le visage. C’est une pathologie de la peau qui devient chronique et peut donc être pénible à vivre durant la saison estivale.
L’urticaire solaire
Cette autre forme d’allergie au soleil se déclenche en seulement quelques minutes suite à une exposition au soleil. Toutefois, elle disparaît assez rapidement une fois à l’ombre. L’urticaire solaire se traduit par des gonflements ou plaques rouges irritantes et assez épaisses. Elles ressemblent beaucoup à des piqûres d’orties et peuvent également causer une sensation de brûlure, voire augmenter le rythme cardiaque et provoquer des maux de tête.
La photo-dermatose printanière juvénile
Les enfants et adolescents peuvent aussi être touchés par l’allergie au soleil. C’est ce qu’on appelle la photo-dermatose printanière juvénile. Elle touche assez couramment les oreilles et en plus grande proportion les garçons que les filles. Les séjours à la montagne sont particulièrement enclin à entrainer ce genre d’allergie.
La photosensibilité
Il n’est pas rare que les symptômes de la lucite soient confondus avec d’autres pathologies touchant la peau. Les plaques rouges ou petits boutons apparus après une exposition au soleil peuvent tout simplement être une réaction suite à l’application d’un produit photo-toxique à l’instar des cosmétiques comme le parfum. La prise de certains médicaments photo-sensibilisants peut également engendrer des éruptions cutanées. L’été il faut donc être vigilant lorsqu’on utilise des produits connus causer une intolérance solaire transitoire.
Les conseils du pharmacien pour prévenir et soulager l’allergie au soleil
Il y a plusieurs façons de se protéger de l’allergie au soleil. Voici quelques conseils que vous pouvez donner à vos patients lors de leur passage en officine.
Appliquer de la crème solaire
Pour éviter de voir les rougeurs et petits boutons apparaître, le mieux est de se protéger avec de la crème solaire type écran total avec une protection élevée contre les UVA et pas uniquement les UVB. Pensez ensuite à renouveler l’application de la crème SPF 50+ toutes les 2 heures.
Limiter son exposition solaire en début de saison
L’ombre est le meilleur allié des personnes allergiques au soleil pour limiter les désagréments. Il est aussi préférable d’éviter de sortir aux heures où les rayons UV sont les plus intenses, c’est-à-dire entre 12h et 16h. N’hésitez pas non plus à porter des vêtements clairs et légers pour éviter que les rayons traversent.
Lorsque vous souhaitez vous exposer au soleil, faites le progressivement pour habituer votre peau au soleil.
Prendre des compléments alimentaires
Les compléments alimentaires spécial soleil grâce à leurs apports variés en vitamines, minéraux et bêta-carotène préparent petit à petit votre peau à faire face aux UV. Dans le cas des allergies au soleil, faire une cure à la fin du printemps peut vous aider à limiter les symptômes et à moins souffrir de l’inconfort des démangeaisons.
Le rayon parapharmacie des pharmacies comptent de nombreuses références en matière de compléments alimentaires. Le pharmacien ou préparateur en pharmacie est la personne la plus à même de conseiller le patient dans le choix de ces produits.
Des crèmes et pommades pour soulager les allergies cutanées
Il existe différents soins anti-démangeaisons à appliquer sur les rougeurs afin de limiter l’irrésistible envie de se gratter et d’aggraver la plaie. Les crèmes et pommades apaisantes peuvent être appliquées plusieurs fois par jour. Entre 2 applications, vous pouvez également apposer des compresses fraiches qui auront pour effet de réduire l’inflammation et la douleur.
Prendre rendez-vous chez le dermatologue
Si la réaction cutanée s’aggrave ou s’accompagne d’autres symptômes (douleurs articulaires, maux de tête…), il peut être utile de prendre rendez-vous chez un dermatologue en rentrant de vacances afin qu’il examine la lucite de plus près. Si besoin, il pourra prescrire des crèmes antihistaminiques, corticoïdes ou des traitements oraux antipaludéens pour apaiser les symptômes et permettre au patient de ne plus craindre les journées ensoleillées.
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