Être au point sur le Calendrier Vaccinal 2022
La France a une histoire particulière avec le vaccin. En effet, le célèbre Louis Pasteur reprend les travaux du médecin Edward Jenner et parvient à mettre au point une méthode connue aujourd’hui sous le nom de vaccination. Comment ? En prélevant et atténuant la virulence d’un virus, une fois injecté dans l’organisme du receveur, ce dernier parvient à s’immuniser. Toutefois, si ce procédé a fait ses preuves depuis la fin du XIXème siècle, il semble important de rappeler l’intérêt des vaccins pour lutter efficacement contre les maladies virales et infectieuses. De même, 3S Santé fait le point sur les périodes adaptées pour chaque injection en présentant le calendrier vaccinal 2022 élaboré par la Haute Autorité de Santé.
Le calendrier de vaccination pour les 0 – 18 ans
Depuis le 1er janvier 2018, on dénombre 11 vaccins obligatoires qui doivent être réalisés au cours des 18 premiers mois du nourrisson. Tous doivent être inscrits dans son carnet de santé par le professionnel réalisant ce geste de santé publique. Pour faciliter l’organisation de ces vaccins, sans en oublier, un calendrier vaccinal a été mis en place.
Les premiers vaccins obligatoires pour les enfants
Parce qu’ils sont amenés à évoluer en collectivité dès le plus jeune âge, les nourrissons doivent recevoir plusieurs vaccins obligatoires à partir de 2 mois.
Faire vacciner son enfant est un acte essentiel car cela permet de le protéger efficacement et de façon durable contre de nombreuses maladies infectieuses graves. La vaccination permet également de protéger les autres en limitant la propagation des maladies.
Pour être accueillis à la crèche ou à l’école, tous les enfants doivent présenter leur carnet de vaccination à jour. A défaut, il sera demandé de présenter un certificat médical de contre-indication pour le ou les vaccins non effectués.
Diphtérie – Tétanos – Poliomyélite (DTP ou DTCaP)
La diphtérie est une infection respiratoire qui touche également le système nerveux central, la gorge et de nombreux autres organes.
Cette maladie hautement contagieuse peut provoquer une mort par asphyxie.
Le tétanos est une infection aiguë grave qui peut se développer après une blessure ou une lésion de la peau. Sous l’effet d’une toxine, les muscles se raidissent et se contractent involontairement. Sans prévention ou traitement, le tétanos peut être mortel.
La poliomyélite est une maladie extrêmement contagieuse qui atteint le système nerveux et peut causer des paralysies irréversibles en seulement quelques heures.
Pour prévenir ces 3 maladies graves, il existe un vaccin combiné et efficace.
Lors de sa première année, le nourrisson reçoit une primo-vaccination qui se réalise en 2 injections. L’une à 2 mois (8 semaines), puis à 4 mois. Un rappel du vaccin DTP devra ensuite être fait à 11 mois, puis à 6 ans et entre 11 et 13 ans.
Coqueluche
La coqueluche est une maladie bactérienne contagieuse qui touche les voies respiratoires. Elle peut être à l’origine de complications graves aux niveaux pulmonaire et neurologique, notamment chez les bébés de moins de 6 mois.
Le vaccin contre la coqueluche est généralisé depuis 1966 ce qui a permis de baisser drastiquement l’incidence de la maladie en France. Il est administré en association avec d’autres vaccins (DTP). Chez les tout-petits, il fait partie du DTCaP qui est injecté à 2 mois, 4 mois, 11 mois et 6 ans. Le vaccin rappel (dTcaPolio) effectué entre 11 et 13 ans comporte des doses réduites
Haemophilus influenzae b (Hib)
L’infection à Hib est très dangereuse chez les enfants de moins de 5 ans. Si la plupart des infections liées aux bactéries Haemophilus influenzae sont bénignes, lorsque l’infection se loge dans des zones sensibles de l’organisme elle peut devenir grave voire mortelle. Ces bactéries sont responsables de pneumopathies et de méningites foudroyantes.
D’après le calendrier vaccinal, le vaccin Hib se fait en deux injections. Dès 2 mois pour la première, puis à 4 mois pour la seconde. Pour que le schéma vaccinal soit complet, le bambin doit recevoir un rappel à 11 mois.
Hépatite B
L’hépatite B est une maladie virale qui s’attaque au foie. Bien que cette infection soit bénigne pour la plupart des personnes, elle se transmet par contact avec du sang infecté, de la mère à l’enfant au moment de l’accouchement ou par relations sexuelles.
Un vaccin sûr, efficace et disponible existe pour prévenir l’hépatite B. Il est même possible d’utiliser un vaccin combiné hexavalent qui agit simultanément contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la polio, les Hib et l’hépatite B.
Ce vaccin doit être réalisé en deux injections à 2 et 4 mois. Un rappel est indispensable à 11 mois.
Pneumocoque
Les infections à pneumocoque (IP) touchent en premier lieu les personnes fragiles comme les jeunes enfants et les bébés prématurés. Il existe différents types de pneumocoques qui nuiront différemment selon l’âge ou l’état de santé de la personne. Ces bactéries se logent en priorité dans les voies respiratoires. Elles peuvent provoquer otite, sinusite, pneumonie, méningite ou bactériémie.
La vaccination est la meilleure façon de protéger les enfants contre ces maladies. Le premier vaccin contre les infections à pneumocoque se fait à 2 mois et 4 mois. Un rappel doit être injecté à 11 mois.
Méningocoque
Les infections invasives à méningocoque (IIM) proviennent de bactéries présentes dans le nez et la gorge de certaines personnes. Elles sont transmises par voie aérienne ou via la salive et n’entrainent généralement pas de maladies particulières. Cependant, il arrive que ces bactéries atteignent les membranes qui enveloppent la moelle épinière et le cerveau ou bien se propagent dans le sang et touchent différents organes. On parle alors de méningite ou de septicémie à méningocoque.
Pour éviter tout danger, il existe des vaccins qui ont fait leurs preuves à travers le temps :
- La vaccination contre le Méningocoque C (MnC) est obligatoire pour tous les enfants. Elle se réalise à 5 mois, puis à 12 mois comme on peut le voir dans le calendrier vaccinal officiel.
- La vaccination contre le Méningocoque de sérogroupe B (MnB) n’est pas obligatoire. Si elle est réalisée elle doit respecter le schéma vaccinal suivant : une dose à 3 mois, une dose à 5 mois et une dose à 12 mois. Cette dernière peut être coadministrée avec le MnC.
Rougeole – Oreillons – Rubéole (ROR)
La rougeole fait partie des infections virales les plus contagieuses.
Cette maladie se caractérise par divers symptômes tels que : forte fièvre, toux, conjonctivite, rhinopharyngite, suivis d’une éruption cutanée. La rougeole n’est pas bénigne et peut entraîner de graves complications indépendamment de l’âge du patient.
Les oreillons sont causés par un virus qui cause l’inflammation des glandes salivaires localises à l’avant des oreilles. Généralement cette maladie est bénigne chez le petit enfant, mais peut être à l’origine de complications médicales chez les adolescents et adultes. C’est pourquoi il est préférable de prévenir cette maladie contagieuse.
La rubéole est une infection virale aiguë qui provoque fièvre et éruption cutanée. C’est une maladie bénigne qui est susceptible de passer inaperçue. En revanche, elle peut être grave lorsqu’elle touche une femme enceinte non immunisée. Si l’infection survient durant les 1ers mois de la grossesse, les risques de malformations fœtales sont élevées.
Pour éradiquer ces 3 maladies, le vaccin ROR est obligatoire pour tous les nourrissons depuis 2018. La première dose est administrée à 12 mois, la seconde entre 16 et 18 mois.
Les vaccins et rappels pour les adolescents
Papillomavirus humains
Les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de nombreuses IST (infections sexuellement transmissibles). Ces infections à papillomavirus humains sont généralement éliminées de l’organisme. Cependant, dans 10% des cas la maladie peut être persistante et causer des lésions précancéreuses aussi bien chez les femmes que chez les hommes. A termes, elles peuvent aboutir à des cancers génitaux, notamment le cancer du col de l’utérus.
C’est pourquoi il fait partie des vaccins recommandés pour les filles et garçons âgés de 11 à 14 ans. Les 2 doses du vaccin doivent être espacées d’au moins 6 mois (13 mois maximum).
Rattrapage des vaccins
En cas de retard ou de manqué dans le calendrier vaccinal officiel, il est possible d’intervenir pour régulariser la situation des enfants et ados et faire une mise à jour des vaccins.
Vaccin Hépatite B : Il est possible de rattraper ce vaccin entre 11 et 15 ans révolus en 3 doses (Mois 0, Mois 1, Mois 6) ou bien en schéma 2 doses avec 6 mois d’intervalle entre chaque injection
Vaccin Méningocoque C : Pour rattraper le retard sur ce vaccin, une dose suffit pour les personnes âgées de 1 an à 24 ans.
Vaccin Rougeole, Oreillons, Rubéole : Pour les jeunes ayant reçu une seule dose antérieure, une dose complémentaire suffit. Si l’enfant ou adolescent n’a jamais reçu le vaccin, on préconise 2 doses à 1 mois d’intervalle.
Enfants et adolescents à risque
Ces vaccins ne sont pas obligatoires mais peuvent être recommandés pour les jeunes ayant d’autres problèmes de santé. C’est pourquoi on peut les faire apparaître dans la calendrier vaccinal.
Le vaccin contre la Tuberculose peut être fait en une seule dose dès l’âge d’un mois
Le vaccin antigrippal peut être administré chaque année dès le début de l’épidémie. A partir de 6 mois.
>> Consulter le tableau officiel des vaccinations chez les enfants et les adolescents
Le calendrier de vaccination et de rappels pour les adultes
Les vaccins recommandés pour les personnes majeures
Certains vaccins réalisés durant l’enfance doivent faire l’objet de rappels plus ou moins réguliers selon l’âge. On peut donc dire qu’il existe un calendrier vaccinal pour les adultes !
Vaccin DTP et Coqueluche acellulaire
Le vaccin DTP offre une protection vaccinale à long terme. Toutefois, une fois arrivé à l’âge adulte quelques rappels sont nécessaires :
- A 25 ans : une dose dTcaP (DTP associé à la coqueluche)
- A 45 ans
- A 65 ans
- Tous les 10 ans au-delà (75,85,95 …)
Les vaccins nécessaires pour voyager à travers le monde
Selon l’état de santé de la personne ou son pays de destination, il existe des obligations vaccinales, ou de fortes recommandations vaccinales.
Voici les vaccins courants pour voyager à l’international :
- Fièvre jaune
- Hépatite A
- Hépatite B
- Rage
- Fièvre typhoïde
- Encéphalite japonaise
- Encéphalite à tiques
- Infections à méningocoques
Les recommandations vaccinales pour les personnes à risque
En raison de l’âge ou de pathologies identifiées, les personnes fragiles peuvent bénéficier de certains vaccins pour les protéger d’infections diverses et éviter les formes graves.
Vaccin contre la grippe
La grippe saisonnière est une infection respiratoire imprévisible et contagieuse qui peut être dangereuse.
Le vaccin antigrippe s’adresse à un public assez large. En particulier les personnes âgées de 65 ans ou plus, mais aussi les adultes souffrant d’une maladie chronique ou d’une altération du système immunitaire. Les femmes enceintes ou les personnes atteintes d’une obésité sévère présentent des risques de complications qui peuvent être évités grâce au vaccin.
Dans la plupart des cas, l’Assurance Maladie dispose des informations liées à leur état de santé et à leurs besoins en matière de vaccination. Les patients concernés reçoivent un bon de vaccination contre la grippe. Ils n’ont plus qu’à se rapprocher de leur médecin traitant, pharmacien ou infirmière pour recevoir leur injection annuelle.
Vaccin contre le Zona
Le Zona est une maladie liée à la réactivation du virus varicelle-zona chez les personnes qui ont déjà eu la varicelle plus jeune. Il se manifeste par des éruptions cutanées le long d’un nerf ou d’un ganglion nerveux dans différentes parties du corps (thorax, bas de l’abdomen, zone dorso-lombaire, cou, visage). C’est une maladie infectieuse qui touche fréquemment les personnes au-delà de 50 ans.
On recommande généralement aux adultes de 65 à 74 ans une injection unique pour être protégé efficacement contre cette maladie. Toutefois, il est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées.
>> Consulter le tableau officiel des vaccinations recommandées chez les adultes
Se faire vacciner en pharmacie d’officine
Depuis le 7 novembre dernier, les autorisations de vaccinations en pharmacie ont évolué. En effet, les pharmaciens formés peuvent procéder à l’injection des 16 vaccins au total.
Une nouveauté qui permet aux 16 et plus de tenir à jour leur carnet de vaccination plus facilement. Il leur suffit en effet de demander une prescription à leur médecin traitant. Avec ce précieux document, ils se rendent ensuite en pharmacie pour se faire vacciner sur place par un pharmacien d’officine titulaire ou adjoint. Cela évite de multiplier les rendez-vous chez le généraliste, mais aussi de s’appuyer sur la proximité et disponibilité des pharmaciens pour leurs patients.
La majorité des pharmaciens 3S Santé ont été formés à la vaccination en officine et peuvent donc vous épauler dans vos missions quotidiennes. Pour faire appel à eux ou à d’autres professionnels d’officine, contactez 3S Santé, agence d’emploi spécialisée dans les métiers de la pharmacie : 01 40 500 600 ou par mail sur contact@3ssante.com