idées reçues sur les vaccins

Les 8 grandes idées reçues sur les vaccins en 2024

On voit de plus en plus émerger de débats et d’idées reçues sur la vaccination. Bien que les vaccins soient l’un des outils de prévention les plus efficaces pour nous protéger de diverses maladies graves, des préjugés tenaces continuent d’alimenter la méfiance et l’hésitation chez certains. Dans cet article, nous démystifions 8 grandes idées reçues et préjugés sur les vaccins et clarifions les faits grâce à des explications scientifiques fiables. Enfin, chez 3S Santé nous tenons à mettre en lumière le rôle crucial des pharmaciens d’officine dans l’éducation et la prévention vaccinale, pour encourager une confiance éclairée dans la vaccination.

Idée reçue N°1 : C’est inutile de se faire vacciner contre des maladies quasiment disparues

Il est compréhensible de penser que certains vaccins ne sont plus d’actualité car les maladies qui y sont liées semblent pratiquement éradiquées dans de nombreuses régions du monde. En effet, la poliomyélite, la diphtérie, la rougeole ou autres maladies graves et anciennes sont devenues très rares et on peut se questionner sur l’intérêt de tels vaccins à l’heure actuelle en France.

En réalité, si ces maladies sont si peu présentes sur notre territoire c’est justement grâce à l’excellente couverture vaccinale et à la continuité de la prévention durant des dernières décennies. Conserver un taux de vaccination élevé est ce qui nous protège d’une résurgence de ces maladies dans la population générale.

De plus, la vaccination est la meilleure prévention pour protéger les personnes les plus vulnérables qui nous entourent (nourrissons, enfants, femmes enceintes, seniors, personnes malades chroniques ou immunodéprimées…).

Conserver l’immunité collective est cruciale pour se protéger et empêcher la recrudescence des maladies. Pour cela, il est important de respecter le calendrier vaccinal mis en place pour les plus petits et d’effectuer les rappels vaccinaux à certains âges clés, y compris à l’âge adulte.

>> La recrudescence des maladies anciennes

Idée reçue N°2 : On retrouve des substances très nocives dans les vaccins

substances nocives vaccins

L’inquiétude quant à la composition des vaccins n’est pas récente. La présence d’aluminium ou de mercure (thiomersal) est pour certains détracteurs un argument récurrent pour prouver la dangerosité des vaccins.

S’il est vrai qu’on retrouve ces substances dans certains vaccins, des recherches approfondies et des contrôles rigoureux ont été effectués pour veiller à l’innocuité des injections proposées à la population.

Les sels d’aluminium permettent de stimuler la réponse immunitaire. Tandis que le thiomersal assure une conservation optimale et une protection contre les contaminations bactériennes. Dans les faits, ces substances sont présentes dans des quantités infimes (0,82mg d’aluminium maximum par dose pour les vaccins pédiatriques), bien en dessous des seuils considérés comme dangereux par les autorités de santé.

A savoir : on estime qu’on ingère entre 3 et 5 mg d’aluminium par jour via l’alimentation et les emballages alimentaires.

Idée reçue N°3 : Mieux vaut s’immuniser naturellement avec la maladie qu’avec un vaccin

Cette croyance repose sur l’idée que l’immunité acquise après une infection « naturelle » serait plus « noble », que l’immunité développée grâce à la vaccination.

Il est vrai, que face à la maladie, notre système immunitaire réagit et met en place une réponse pour protéger l’organisme et repousser l’attaque extérieure. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que l’infection naturelle n’est pas sans danger. Que ce soit pour la grippe, la rougeole, la coqueluche, la poliomyélite … Les risques de complications graves, d’hospitalisation et même de décès ne doivent pas être sous-estimés. Il existe aussi des risques de séquelles durables qui peuvent facilement être évités grâce à la vaccination.

Se vacciner, c’est préparer son organisme à lutter contre les virus et infections, sans les dangers associés à la maladie elle-même. On dit que le rapport bénéfice risque de la vaccination est positif par rapport à la contamination spontanée.

préjugés sur la vaccination

Idée reçue N°4 : Les vaccins sont dangereux pour les tout-petits

vaccination des tout-petits

Même au pays de Pasteur, nombreux sont les parents qui craignent que les vaccins mettent en danger leurs enfants. Ils sont donc réfractaires aux injections prévues dans le calendrier vaccinal pour les nourrissons et les tout-petits.

A l’origine de ces angoisses, une relation faite entre les décès inattendus de bébés et les périodes de premières vaccination (notamment à 2 et 4 mois). Contrairement aux thèses évoquées par des personnes mal intentionnées, des enquêtes ont été menées pour chacun de ces cas. Il a été démontré que la cause des décès n’était pas la vaccination, mais le syndrome de mort subite du nourrisson (MSN).

Les nourrissons sont particulièrement vulnérables face aux virus et maladies car leur système immunitaire est encore immature. Les vaccins apportent une protection imparable pour les protéger des maladies les plus graves qui peuvent encore circuler.

A savoir : Depuis les débuts de la vaccination, la mortalité infantile a drastiquement baissé. D’après une étude scientifique de The Lancet, 101 millions de vies de nourrissons ont été sauvées ces 50 dernières années grâce à la généralisation de la vaccination.

Idée reçue N°5 : Les vaccins causent de graves effets secondaires

Les angoisses à propos des vaccins sont souvent liées à de la désinformation et des rumeurs qui circulent largement à travers la population.

Il n’a jamais été caché que les vaccins pouvaient causer des effets secondaires. Toutefois dans la grande majorité des cas il s’agit plutôt des effets secondaires légers et temporaires. Par exemple une douleur autour du point d’injection ou une faible fièvre. Les effets secondaires graves sont rares et surveillés de près par les autorités de santé. Des enquêtes rigoureuses sont ensuite menées pour déterminer la cause et retirer le produit du marché si nécessaire pour prévenir tout danger.

Il existe également des théories selon lesquelles le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) aurait un lien direct avec la hausse des cas d’autisme. Andrew Wakefield est à l’origine de cette affirmation et a affirmé cela en 1998 a par la suite retiré sa publication. D’autres chercheurs ont pu prouver qu’il n’y avait aucun lien entre vaccination et autisme. Néanmoins, le mal était fait.. Suite à ces rumeurs, on a pu constater une chute de la vaccination et une recrudescence de ces 3 maladies.

La vaccination est également visée comme étant à l’origine d’une explosion des cas de sclérose en plaques. Deux vaccins mis sur le marché dans les années 1990, le vaccin contre l’hépatite B et le papillomavirus humain (HPV) causeraient la sclérose en plaques. En réalité, si les données montrent qu’un pic de diagnostics de SEP a bien eu lieu à la même époque, il existe une explication sérieuse. Ce n’est pas parce que la maladie a été causée par les injections, mais parce que c’est durant cette même période que l’IRM est devenu l’examen de référence pour déceler la Sclérose en Plaques. Les liens de cause à effet entre vaccins et la SEP sont donc purement fortuits.

Tous les vaccins font l’objet de protocoles strictes avant d’être mis sur le marché. Et même après, les professionnels de santé continuent de surveiller les cas d’effets secondaires. L’enjeu de la vaccination est en effet de protéger la population et non d’être à l’origine d’autres problèmes de santé.

Idée reçue N°6 : Le vaccin contre la Covid-19 perturbe la fertilité

idée reçue sur les vaccins covid

Dès le début de la campagne de vaccination contre la Covid-19, de nombreux préjugés ont circulé, notamment sur les réseaux sociaux. Beaucoup de personnes ont émis des hypothèses autour de la protéine Spike du virus SARS-CoV-2 et ont attisé les peurs concernant ce nouveau vaccin.

L’une des rumeurs les plus vigoureuses concernait les problématiques de fertilité. Beaucoup de couples qui envisageaient une grossesse à court ou moyen terme ont donc pu émettre des réticences au sujet du vaccin contre la Covid-19. Aucune étude scientifique n’a pu mettre en lumière de risque sur le développement du placenta ou autre problème physiologique imputable directement au vaccin et compromettant les chances de mener une grossesse à terme avec un bébé en bonne santé.

Il est d’ailleurs possible de consulter l’étude menée sur plus de 2000 couples et publiée dans la revue American Journal of Epidemiology.

Les professionnels de santé sont même favorables à la vaccination contre la Covid-19 des femmes enceintes afin d’éviter des complications graves en cas d’infection par le virus, à l’instar du vaccin anti-grippe.

Idée reçue N°7 : Nano technologie, 5G, puces RFID et nouveaux vaccins

Cette idée reçue a fait l’objet de nombreuses informations et désinformations.

On y retrouve un méli-mélo de concepts technologiques et de science-fiction. Cette rumeur peut en partie être expliquée par le scepticisme d’une partie de la population quant à la rapidité de développement du vaccin contre la Covid-19 et les obligations vaccinales. S’y sont mélangées des fausses informations autour de l’ARN messager, de 5G et autres théories assez sombres sur le contrôle des populations.

De nombreux arguments très simples permettent de contredire ces théories. Par exemple, pour suivre la population, nul besoin d’utiliser des injections et des technologies encore inexistantes et coûteuses, alors que la majorité des hommes et femmes possèdent un smartphone.

Idée reçue N°8 : Le vaccin contre la grippe est inutile

La grippe est un virus saisonnier très courant si bien, qu’une partie de la population peut croire qu’il est inoffensif et qu’il est donc inutile de s’en protéger.

Cependant, même avec un bon système immunitaire, cette maladie peut être à l’origine de complications importantes. Les risques sont encore plus élevés pour les personnes considérées plus fragiles : malades chroniques, personnes âgées de plus de 65 ans, femmes enceintes …

En effet, chaque année, la grippe est responsable de :

  • 2 millions à 6 millions de cas de maladies
  • 1 000 000 de consultations en médecines de ville
  • 20 000 hospitalisations
  • 9 000 décès

La vaccination est donc une prévention personnelle, mais aussi collective car elle permet de limiter la propagation du virus.

Le vaccin contre la grippe est ajusté chaque année afin de cibler les souches du virus les plus susceptibles de se transmettre sur le territoire durant la période novembre – mars.

Le rôle du pharmacien d’officine sur l’éducation des patients et la prévention vaccinale.

Les pharmaciens d’officine jouent un rôle crucial dans l’information et la sensibilisation des patients sur les thématiques de santé publique telles que la vaccination.

Vous avez déjà entendu des idées reçues sur les vaccins ? Focus sur les faits et le rôle clé du pharmacien en matière de prévention et de vaccination

L’officine comme relai d’informations

Les pharmaciens sont souvent le premier point de contact pour les patients qui se posent des questions sur la vaccination. Ils peuvent donc apporter un peu de clarté face aux préjugés et idées reçues sur les vaccins.

Grâce à leur expertise en matière de santé et de produits pharmaceutiques, ils peuvent expliquer de manière claire et factuelle les bénéfices des vaccins, le fonctionnement du système immunitaire ou encore la composition de ceux-ci et leur rôle dans la prévention des maladies.

Ils peuvent aussi partager des informations officielles et actualisées, notamment sur le calendrier vaccinal ou les recommandations spécifiques (grippe, Covid-19, DTP …).

>> Tout ce qu’il faut savoir sur le calendrier vaccinal

Les bons mots pour rassurer et conseiller les patients

Il peut être difficile de faire le tri face aux avalanches d’informations qui nous tombent dessus chaque jour. D’autant plus, lorsqu’il s’agit de sujets complexes et directement en lien avec la santé.

Le pharmacien peut rassurer, expliquer les effets secondaires possibles et rappeler les risques liés aux maladies elles-mêmes. En adaptant son discours à chaque patient et à ses inquiétudes, le pharmacien aide à renforcer la confiance dans la vaccination et à maintenir une bonne couverture vaccinale au sein de la population.

Administrer certains vaccins et faciliter l’accès à la vaccination

Dans le cadre de l’élargissement des missions du pharmacien depuis quelques années, les officines sont désormais autorisées à administrer certains vaccins auprès de la plupart des patients de plus de 16 ans.  Cela permet notamment d’améliorer l’accessibilité à la vaccination et de simplifier le parcours de soin.

Les patients peuvent se faire vacciner directement en pharmacie, ce qui est particulièrement avantageux pour les personnes ayant un accès limité aux structures médicales.

Sensibiliser au suivi vaccinal

L’équipe officinale peut également encourager les patients à maintenir à jour leur carnet de vaccination et vérifier régulièrement leur statut vaccinal.

En rappelant l’importance des rappels de vaccination et en informant sur les vaccins recommandés pour chaque âge, le pharmacien d’officine contribue à renforcer l’immunité collective.

Les professionnels inscrits chez 3S Santé sont particulièrement impliqués dans les démarches d’éducation et de prévention de la patientèle. Ils peuvent apporter des réponses éclairées à propos des idées reçues sur les vaccins. De même, la majorité des pharmaciens prêts à être missionnés dans les officines sont formés à la vaccination et peuvent vous seconder durant les campagnes nationales de vaccination. Pour faire appel à des pharmaciens, préparateurs en pharmacie ou étudiants en pharmacie, contactez l’agence d’emploi 3S Santé :

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