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Les conseils du pharmacien sur la gestion de la douleur

La douleur est un sujet universel que l’on a tous connu plus ou moins récemment et à un niveau plus ou moins élevé. En tant que pharmacien, il est essentiel d’accompagner les patients dans la gestion de la douleur, de les orienter vers les traitements appropriés et de leur fournir un ensemble de conseils pour aller mieux. 3S Santé vous présente ce sujet clé qui touche autant la prise en charge des maux du quotidien, que les pathologies sérieuses et/ou chroniques.

Mieux comprendre la douleur

Qu’est-ce qu’une douleur ?

La douleur est une réponse naturelle du corps face à une agression physique, chimique ou biologique.

C’est un signal d’alarme (stimulus nociceptif) envoyé par notre système nerveux pour nous alterner.

La douleur permet de nous avertir d’un potentiel problème interne ou externe dans une partie du corps. Il peut s’agir d’une blessure, d’une inflammation ou d’une maladie.

Le terme « douleur » englobe une large gamme de sensations, allant d’un simple inconfort à une douleur intense et invalidante. Elle est particulièrement difficile à quantifier car chaque personne expérimente la douleur de façon unique.

Les différents types de douleur

Pour mieux comprendre la douleur ressentie par le patient, il est possible au professionnel de demander des caractéristiques de la douleur. Certains adjectifs permettent de décrire la souffrance et d’orienter sur la cause du problème :

  • Déchirante
  • Diffuse
  • Lancinante
  • Pulsatile
  • Sourde
  • Fulgurante
  • Irradiante
  • Pongitive
  • Térébrante

D’un point de vue médical, la douleur est souvent classée selon sa durée et son intensité. En fonction de son origine et de son mécanisme, la douleur se divise en plusieurs catégories. Ces distinctions aident à choisir le traitement approprié.

Douleur aiguë : Ce type de douleur survient généralement après une blessure, une chirurgie ou une infection. Elle est intense mais de courte durée. Un exemple courant serait une entorse ou une coupure.

Douleur chronique : Contrairement à la douleur aiguë, la douleur chronique perdure souvent plusieurs mois, voire des années. Elle est souvent liée à des pathologies comme l’arthrose ou des maladies auto-immunes.

Douleur inflammatoire : Souvent liée à des blessures ou des maladies inflammatoires comme l’arthrite, cette douleur est le résultat d’une inflammation des tissus.

Douleur neuropathique : Ce type de douleur provient d’une atteinte du système nerveux. Les patients décrivent souvent des sensations de brûlure, de picotement ou d’engourdissement.

Quels traitements pour une bonne gestion de la douleur ?

Les médicaments contre la douleur sans ordonnance

Pour les douleurs légères à modérées, de nombreux médicaments sont disponibles en pharmacie sans prescription médicale. Ces médicaments sont souvent les premiers recours des patients pour soulager des douleurs courantes telles que les maux de tête, douleurs musculaires, menstruelles ou dentaires.

Le Paracétamol : Il est l’un des médicaments les plus utilisés en automédication. Le paracétamol est recommandé pour les douleurs légères à modérées.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : L’ibuprofène et l’aspirine sont les AINS les plus couramment utilisés pour soulager à la fois la douleur et l’inflammation. Ils sont particulièrement efficaces pour les douleurs inflammatoires, comme les entorses, l’arthrite ou les douleurs menstruelles ou les maux de dos…

Les crèmes et gels antidouleur : Les produits topiques, tels que les gels peuvent être appliqués localement pour soulager des douleurs articulaires ou musculaires. Ils sont particulièrement utiles pour les patients qui préfèrent éviter les médicaments oraux ou qui souffrent de douleurs localisées.

Les médicaments contre la douleur sur prescription

Pour les douleurs plus sévères ou chroniques, les médicaments en vente libre peuvent ne pas suffire. Dans ces cas, un traitement sur ordonnance est souvent nécessaire. Le pharmacien joue un rôle clé dans l’accompagnement du patient, en expliquant les effets secondaires potentiels et en assurant un suivi régulier.

Les corticoïdes : Ces comprimés ou gélules sont utilisés pour leurs puissants effets anti-inflammatoires. En effet, les corticoïdes sont prescrits pour des douleurs inflammatoires sévères ou chroniques, notamment en cas de maladies auto-immunes ou d’inflammations articulaires. La vigilance est de mise lors d’une utilisation prolongée car les effets secondaires peuvent être significatifs.

Les antalgiques de niveau II : Les médicaments à base de codéine ou de tramadol sont généralement prescrits pour des douleurs modérées à sévères qui ne répondent pas aux analgésiques classiques. Ils agissent en bloquant les signaux de douleur dans le système nerveux central. Bien qu’efficaces, ils comportent un risque de dépendance et doivent être utilisés avec précaution, sous surveillance médicale stricte.

Les antalgiques de niveau III : Les médicaments type morphine ou substances apparentées comme l’oxycodone ne sont prescrits que pour les douleurs les plus intenses liées à des actes chirurgicaux lourds ou des maladies graves. Il y a d’ailleurs des conditions de prescription très strictes et un suivi pharmaceutique important à réaliser par le pharmacien.

Les solutions non médicamenteuses contre la douleur

En complément des traitements médicamenteux, de nombreuses solutions non pharmacologiques peuvent aider à soulager la douleur.

Ces méthodes dites naturelles sont souvent préconisées pour accompagner les médicaments, voire comme traitement de fond pour certaines douleurs chroniques.

Le repos

Le repos est souvent l’un des premiers conseils donnés pour gérer une douleur aiguë, surtout lorsqu’elle est liée à une blessure ou une inflammation.

Le repos permet au corps de récupérer et d’éviter toute aggravation des symptômes.

Il est particulièrement utile en cas d’entorses, de foulures ou de douleurs musculaires.

Le mouvement

Contrairement à l’idée reçue, l’activité physique adaptée est essentielle pour les personnes souffrant de douleurs chroniques. A l’inverse, la sédentarité prolongée a pu montrer ses effets néfastes sur le corps (les membres) et l’organisme (santé cardio vasculaire).

Le mouvement aide à maintenir la souplesse des muscles et des articulations, à améliorer la circulation sanguine, et à réduire la perception de la douleur sur le long terme. Ainsi, des sports doux comme la marche, la natation ou le yoga sont les bienvenus pour lutter contre certaines douleurs comme les maux de dos par exemple.

Le traitement thermique

L’application de chaleur ou de froid est une solution simple et efficace pour soulager différents types de douleurs.

Le chaud est plébiscité pour apaiser les douleurs musculaires et articulaires chroniques. En effet, grâce à la chaleur les muscles vont se détendre et la circulation sanguine va être optimisée. Les coussins chauffants, bouillottes, bains chauds ou autres patchs chauffants sont des bonnes options pour réduire la douleur par la chaleur.

Le froid quant à lui est souvent conseillé dans les premières 48h suivant une blessure ou un choc. L’effet du froid permet de contrôler l’enflure et l’inflammation. On pourra ici utiliser des compresses froides ou des poches de glace.

La relaxation et la gestion du stress

Le stress et la tension émotionnelle peuvent exacerber la sensation de douleur. Des techniques de relaxation, comme la méditation, la respiration profonde ou la sophrologie, peuvent aider à mieux gérer la douleur en agissant sur l’esprit et le corps.

Acupuncture

L’acupuncture est une pratique alternative issue de la médecine traditionnelle chinoise qui utilise des aiguilles fines pour soulager la douleur. De nombreuses études ont montré son efficacité dans le traitement des douleurs chroniques, comme les douleurs dorsales, cervicales ou les migraines.

Le pharmacien peut informer et orienter les patients vers des professionnels qualifiés, en particulier lorsqu’ils recherchent des solutions complémentaires aux traitements médicamenteux.

Les autres conseils du pharmacien sur la gestion de la douleur

Pour le pharmacien d’officine, la gestion de la douleur ne se limite pas à la délivrance de médicaments ou à la vente de dispositifs médicaux. Il joue également un rôle primordial dans le suivi des traitements et l’accompagnement des patients.

Respect de la posologie

L’un des principaux conseils que donnera le pharmacien ou préparateur en pharmacie en délivrant des antidouleurs est le respect de la posologie. C’est-à-dire prendre les doses prescrites aux intervalles recommandés. Le tout sans excès, ni omission afin de bénéficier d’une efficacité optimal tout en minimisant les risques d’effets secondaires.

Effets secondaires à surveiller

Tous les médicaments sont susceptibles de provoquer des effets secondaires. Le pharmacien doit en informer les patients afin qu’ils sachent comment réagir en cas de besoin. Il intervient également pour éviter les effets secondaires liés à des interactions médicamenteuses.

Antidouleurs et conduite

Certains médicaments antidouleur, en particulier ceux sur prescription comme les opioïdes, peuvent altérer la vigilance et la capacité à conduire en provoquant une forte somnolence. Il est crucial de sensibiliser les patients à ce risque afin d’éviter des accidents de la route.

Orienter vers un médecin

Dans certaines situations, la douleur ne peut être gérée efficacement par des médicaments en automédication ou même sur prescription. Il est alors indispensable d’orienter le patient vers un médecin pour une évaluation plus approfondie.

L’orientation vers un médecin est une étape essentielle dans la prise en charge de certaines douleurs complexes, et le pharmacien, en tant que professionnel de première ligne, est bien placé pour évaluer la nécessité d’une consultation médicale.

La gestion de la douleur des patients est un sujet quotidien en pharmacie. Les professionnels d’officine 3S Santé répondent toujours présents pour accompagner la patientèle quel que soit le problème de santé. Ils sauront conseiller sur les meilleures options thérapeutiques et seront une grande force pour vous seconder dans votre officine.

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