Les conseils du pharmacien : Gérer les troubles du sommeil chez l’enfant
Pour bien grandir un enfant a besoin de bien dormir. Cependant, il n’est pas rare que les nuits des enfants et de leurs parents soient perturbés. 3S Santé vous guide donc pour gérer les troubles du sommeil chez l’enfant.
Les troubles du sommeil chez l’enfant
Les 5 types de troubles du sommeil
Difficultés d’endormissement
Comme c’est le cas pour les adultes, les enfants aussi peuvent rencontrer des difficultés pour s’endormir à l’heure du coucher. L’autonomie par rapport au sommeil démarre avec l’apprentissage du coucher. Dès son plus jeune âge, l’enfant doit apprendre à s’endormir seul. Ainsi, s’il se réveille durant la nuit il sera capable de se rendormir sans aide suite à un réveil nocturne.
Néanmoins, il est possible qu’il ait des difficultés à s’endormir malgré ses efforts. On parle de difficultés d’endormissement lorsque le petit met plus de 30 minutes avant de tomber dans les bras de Morphée…
Cauchemars
Les mauvais rêves de type cauchemar apparaissent souvent à partir de 2 ans, parfois plus tôt. Ils ont lieu généralement au milieu ou à la fin de la nuit. La particularité du cauchemar est qu’on se rappelle de son contenu. Au réveil, l’enfant peut donc être apeuré et craindre de se rendormir.
Terreurs nocturnes
A ne pas confondre avec les « simples » cauchemars, les terreurs nocturnes correspondent à des éveils durant lesquels l’enfant se met brutalement à crier / pleurer. Cependant, durant ce type de parasomnie, l’enfant n’est pas vraiment réveillé et n’est pas conscient de son état. D’ailleurs il ne répond pas quand on lui parle et ne reconnait pas ses proches. Les terreurs nocturnes peuvent durer entre 1 et 20 minutes avant que l’enfant se rendorme. Au petit matin, il n’aura aucun souvenir de cet épisode nocturne.
Somnambulisme
Le somnambulisme est un trouble de l’éveil très commun chez les enfants et adolescents. L’enfant se lève et se déplace lentement. Il a les yeux grands ouverts avec le visage inexpressif. Malgré tout, il est capable de gestes relativement élaborés (ouvrir des portes, descendre les escaliers, éviter les meubles…). La crise de somnambulisme dure une dizaine de minutes.
Énurésie
Plus connue sous le nom de « pipi au lit », l’énurésie fait partie des principaux troubles du sommeil chez l’enfant. Il s’agit d’une miction involontaire durant la nuit alors que l’enfant a acquis la propreté. Cela peut également être le cas chez l’enfant qui n’a encore jamais été propre. Les enfants parviennent généralement à ne plus mettre de couche la nuit sans mouiller les draps entre 1 an et demi et 3 ans. On parle d’énurésie quand ces accidents surviennent vers 5-6 ans ou plus tard.
D’où proviennent les troubles du sommeil chez l’enfant ?
Certaines perturbations passagères peuvent favoriser les troubles du sommeil chez l’enfant. On peut notamment citer :
- Les affections ORL (rhume, angine, laryngite …) et autres symptômes liés peuvent rendre la respiration plus difficile et perturber l’endormissement ou encore provoquer des réveils nocturnes
- Les coliques
- Le non-respect du rythme de sommeil (décalage ou manque de sieste, coucher trop tardif, rythme irrégulier…)
- Des événements inhabituels qui peuvent être anxiogènes (déménagement, agrandissement de la famille, séparation, rentrée à l’école…)
Quelles conséquences pour les enfants ?
Le sommeil fait partie de nos besoins vitaux. Il permet entre autre à notre organisme de recharger ses batteries pour faire le plein d’énergie. Notre cerveau en profite pour enregistrer les informations de la journée.
Chez les enfants, dormir est encore plus indispensable, car le sommeil participe au développement de leurs capacités intellectuelles, physiques et psychiques. De même, c’est durant la nuit et la phase de repos que le corps sécrète l’hormone qui permet la croissance.
Un manque de sommeil, ou un sommeil de mauvaise qualité sur une longue période peut nuire à l’enfant. Il sera en effet moins attentif à l’école et aura des difficultés de mémorisation. Sur le plan comportemental, un manque de sommeil aura également une incidence, car l’enfant sera sujet aux troubles de l’humeur et n’arrivera pas à gérer ses émotions. A terme la privation de sommeil peut mener à une hyperactivité ou un surpoids.
Quelques chiffres sur le sommeil et les troubles du sommeil chez l’enfant
Le nouveau-né (0-3 mois) a besoin de 14 à 17 heures de sommeil par jour
Le bébé (4-12 mois) doit dormir entre 12 et 15 heures quotidiennement
Le bambin (1 an à 3 ans) doit cumuler entre 11 et 14 heures de sommeil chaque jour
Le jeune enfant (4-6 ans) a besoin de dormir environ 10-13 heures par jour
L’enfant (7-13 ans) a besoin de dormir de 9 à 11 heures par nuit
L’adolescent (14-18 ans) doit dormir entre 8 et 10 heures pour être en forme
Entre 20% et 30% des bambins et jeunes enfants sont confrontés à des troubles du sommeil
Ce sont 10% des 6-12 ans qui en souffrent occasionnellement
Pour les adolescents, ce pourcentage s’élève à 15%
Un sommeil réparateur se décompose en 3 phases : sommeil lent profond- sommeil lent léger – sommeil paradoxal
Comment gérer les troubles du sommeil chez l’enfant ?
Établir un rythme jour/nuit
La régularité est l’un des secrets pour garantir une nuit complète et sans perturbation. Ainsi, dans la mesure du possible il faut maintenir le même rythme entre la semaine et le week-end. C’est-à-dire se lever et se coucher aux horaires habituels. Pour les plus jeunes, conserver un temps dédié à la sieste en début d’après-midi. Grâce à un emploi du temps régulier, le cycle de sommeil de l’enfant restera bien calé et son rythme circadien sera respecté.
Bien entendu, au fur et à mesure que l’enfant grandit (et devient adolescent), son quota de sommeil diminue. Toutefois, il faut toujours rester vigilant sur l’horaire du coucher afin que sa nuit ne grignote pas une trop grande partie de la matinée. Les tout-petits seront au lit dès 19h, les enfants iront se coucher vers 20h30 tandis que les adolescents bénéficieront d’une extinction des feux vers 22h / 22h30.
Créer un environnement apaisant
Pour que tout se passe bien, il est important que l’enfant se sente bien dans sa chambre. Entre confort, sécurité et sérénité, le coin nuit doit favoriser le sommeil. Une proximité avec la chambre des parents peut être rassurante pour l’enfant.
Le seul fait de les entendre lui évite d’avoir peur et de se sentir seul et abandonné. De même, vers 2 ans l’imagination du bambin se développe et avec elle peut apparaître la peur du noir. Une petite veilleuse lui permettra de ne pas voir s’imposer d’ombres aux formes monstrueuses.
Instaurer des rituels
Chez les plus jeunes, les rituels sont extrêmement importants. Ils ont en effet une perception réduite du temps. Ainsi, créer des petites habitudes les aide à mieux se repérer dans le cadre spatio-temporel.
Pour que le coucher se passe paisiblement pour tous, instaurer un rituel de bonne nuit est presque essentiel. Après le repas du soir, l’enfant pourra d’abord se préparer à se mettre au lit (se brosser les dents, aller aux toilettes), puis profiter d’un temps calme loin des écrans durant lequel il peut lire un livre avec l’un de ses parents.
Une histoire, un bisou et il est l’heure d’éteindre…
Intervenir le moins possible durant la nuit
Il n’est pas nécessaire de vous lever dès que vous entendez votre enfant bouger ou parler dans sa chambre. La plupart du temps il se rendormira en quelques minutes seulement. Si toutefois, vous souhaitez vérifier comment il va, n’allumez pas la lumière et ne parlez pas trop afin de ne pas le réveiller pour de bon.
Lors de cauchemars vous pouvez bien sûr le réconforter et lui faire expliquer la cause de sa peur. Ce ne sera pas la peine dans le cas de terreur nocturne puisqu’il ne sera pas conscient. Au contraire, intervenir peut le perturber davantage et provoquer des réflexes d’échappement ou des réactions agressives.
S’appuyer sur les plantes en cas de troubles du sommeil chez l’enfant
Après avoir tenté ces différentes approches pour remédier aux troubles du sommeil de votre enfant il est normal de rechercher de l’aide ailleurs. Le pharmacien d’officine étant un professionnel de santé de proximité accessible, les parents sont souvent amenés à lui demander conseils pour tous types de problèmes quotidiens.
Dans un premier temps, il pourra vous orienter vers des produits doux à base de plantes pour favoriser la relaxation de l’enfant durant la nuit.
Parmi les produits sommeil pour les enfants on retrouvera notamment :
- Calmosine sommeil : produit bio à base de 3 plantes
- Pédiakid sommeil : sirop à base de 5 plantes + magnésium pour agir contre le stress
- Quiétude : sirop issu de l’homéopathie
- Baume de massage calmant Pureessentiel
Consulter son médecin traitant ou pédiatre
Si les troubles du sommeil de votre enfant persistent plusieurs semaines, n’hésitez pas à en faire part à votre médecin généraliste.
Le pédiatre qui suit l’enfant depuis sa naissance pourra aussi apporter des bons conseils sur la meilleure façon de gérer la situation.
Ces professionnels de santé seront à même de juger si les troubles du sommeil de l’enfant nécessitent un suivi plus poussé avec des examens médicaux.
Des pathologies chroniques, aux maladies saisonnières en passant par les troubles du sommeil chez l’enfant … Les pharmaciens, préparateurs en pharmacie et étudiants en pharmacie 3S Santé accompagnent les patients sur tous les sujets du quotidien. Ils partagent leurs meilleurs conseils et les dirigent vers des produits adaptés lorsque la situation l’exige.
Le réflexe c’est 3S Santé !